Si vous êtes içi, c’est que mon titre racoleur a encore touché sa cible. Ce trait d’esprit n’est malheureusement pas de moi. Tout le mérite revient aux maîtres incontestés de la pitrerie, mes modèles de toujours : Tom Tom et Nana. Il faut croire que mes parents étaient téméraires au point de m’offrir leur livre de recettes (comme si l’indécente collection de BDs n’était pas déjà une source d’inspiration suffisante). Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette recette pue la bêtise. Jetons donc à la poubelle recettes de grands chefs et sérieux ; vous vous laisserez bien tenter par une louchette de gaminerie, le temps d’un dîner.
Un petit saut à la bonne fourchette ?
Pour votre patouille du jour, il vous faudra :
-2 belles pommes
–Un demi camembert bien odorant
-quelques noix et/ou figues séchées
-de la mâche pour servir
-le plat en porcelaine de Sèvres de Mémé (celui aucquel vous ne devez pas toucher)
-le couteau le plus dangereux de la cuisine
Glissez vous en catimini dans votre propre cuisine. Ne lavez pas vos pommes, parce que ça ne sert à rien, et coupez la pomme de manière à faire un chapeau. Enlevez le trognon central et une partie de la chair. Faites bien en sorte de vous rater et de laisser la moitié des pépins.
dressez-les dans un plat à four de taille démesurée pour deux pauvres pommes. Découpez votre camembert en gros carrés, et glissez le à l’intérieur. Hachez vos figues. Bourrez le tout de cerneaux de noix et de figues, puis refermez votre pomme. Reculez vous quelques instants pour admirer votre œuvre, puis enfournez dans un four à 200°. Vous avez vingt minutes devant vous pour sentir progressivement l’odeur qui restera dans votre appart’ pendant 15 jours envahir la pièce.
Servez bien chaud, avec la formidable mâche de l’amap.
J’espère que vous regretterez bien votre décision, et je vous souhaite un bon appétit !